Nous avons été chargés de trouver une nouvelle MAISON pour cette exclusive Brabus C V8 6.1 de 426 ch (313Kw) et 621 Nm de couple… UNICORN ! !!.
Pour nous, les Mercedes AMG ont une aura particulière, quelque chose comme un intangible qui, intrinsèque à leur patronyme, nous fait ressentir des choses sans même avoir à les conduire. Ce qu’un Brabus provoque en nous pourrait être quelque chose de similaire, et d’une certaine manière, amplifié par sa brutalité, son exclusivité ou les deux simultanément.
Bien qu’ils soient aujourd’hui perçus comme quelque peu baroques, il fut un temps – pas si lointain – où Brabus ajoutait du piquant aux carrosseries Mercedes quelque peu fades afin de bannir subtilement l’image de dormeur et de se démarquer des versions AMG. Et c’est précisément le cas ici : un Brabus construit sur la Mercedes Classe C (W203).
Le Brabus C V8 n’était pas un pack supplémentaire ou un modeste tuning sur une Classe C, c’était la sublimation de ce que le tuner allemand était capable de créer avec une base comme la W203, illuminant une voiture totalement différente dans ses entrailles. En » branchant » un V8, qui pouvait être commandé en 5,8 ou 6,1 litres, issu d’une augmentation de cylindrée par rapport au bloc V8 de 5,5 litres (M113) – équipant de nombreux modèles comme le CL 500 – le C V8 devenait une machine sérieuse, capable de donner du fil à retordre aux supercars du début des années 2000 sur l’Autobahn. Peu produite, elle était tout aussi exclusive, sinon plus, que les supercars du début des années 2000.
Avec une somme d’améliorations infinies de la base et des moteurs susmentionnés, la gamme Brabus C V8 se composait du C V8 5.8 (400 ch et 579 Nm) et du C V8 6.1 (426 ch et 621 Nm), également en carrosserie Sportcoupé. Plus tard, la C V8 S (445 ch et 635 Nm) a été le summum.
Des trois versions intimidantes du V8 C, c’est la version 6.1 qui est en cause. La seule unité européenne en vente pour le moment.
Les Brabus C V8 6.1 tels que celui-ci étaient d’abord basés sur le moteur Mercedes M113 à trois soupapes par cylindre (24V), qui a subi une révision complète comprenant le bloc lui-même, le vilebrequin et de nouveaux pistons avec une course plus longue pour augmenter la cylindrée à 6034cc mais sans changer son caractère atmosphérique. La plupart des périphériques de refroidissement ont été surdimensionnés (y compris les évents du capot) et, à partir des collecteurs, l’ensemble de l’échappement a été «fabriqué chez Brabus». Les 426 ch et l’énorme couple de 621 Nm qui en résultent sont la preuve d’un travail bien fait.
Ses chiffres de 4,7 secondes de 0 à 100 et de plus de 300 km/h en vitesse de pointe sont le fruit du travail combiné de ce cœur sur mesure et d’une boîte de vitesses automatique à convertisseur de couple à 5 rapports, la puissance étant bien entendu transmise aux roues arrière. Des amortisseurs Sachs sur mesure, des ressorts plus courts de 30 mm, des barres antiroulis plus épaisses et un équipement de freinage correspondant (disques de 355 mm à l’avant avec étriers à 6 pistons et disques de 300 mm avec étriers à 4 pistons à l’arrière) ont également contribué à la tâche herculéenne de diriger l’ensemble. Par rapport aux normes d’aujourd’hui, les pneus 235/35/19 et 265/30/19, montés sur des jantes B caractéristiques avec des rainures généreuses, ne sont pas une grosse affaire.
Outre les caractéristiques techniques habituelles, cette voiture présente un certain nombre de détails qui soulignent qu’il ne s’agit pas d’une Classe C ordinaire, mais plutôt d’une voiture brute, sportive et sauvage. La couleur rouge et les ajouts de carbone font un contraste suffisant pour nous faire apprécier le kit de carrosserie plus agressif spécifique à Brabus. Si vous avez encore des doutes sur cet engin, il suffit de soulever le capot pour voir sa petite plaque au milieu d’un énorme couvercle en carbone qui conceptualise les deux banques de 4 cylindres.
La personnalisation se poursuit à l’intérieur : Brabus Mastik Leder, un cuir fin avec un traitement spécifique et une qualité encore meilleure qui atteint les panneaux de porte ; volant exclusif ; chrome et aluminium sur différents éléments comme la console centrale ? Toutes ces pièces ne présentent pas d’usure marquée ou de trop nombreux signes d’utilisation.
Sur le tableau de bord, nous trouvons un compteur de vitesse unique qui culmine à 320 km/h.
A quoi la comparer… peut-être à une Audi RS4 Avant (B5 ou B6) préparée par ABT ou même à une BMW retouchée par Hamann, mais ni l’un ni l’autre… Et les modèles M ou AMG «basiques» de l’époque semblent même décaféinés à côté.